Les Podcasts de la maison Mémérou

La vie est un écho. Ce que tu envoies revient, ce que tu sèmes, tu récoltes, ce que tu donnes, tu obtiens, ce que tu vois dans les autres existe en toi.
Un homme voyage dans le désert avec ses valises sous les yeux. Valises qui ne sont jamais emplies que de lui-même. Emplies de tout ce qu'il a été et de tout ce qu'il sera. Un autre homme dans un tout autre désert voyage aussi avec ces mêmes valises sous les yeux. Les mêmes qui ne sont jamais emplies que de lui, de tout ce qu'il a été et sera. Et pourtant...
Ils croisent un berger qui n’a jamais éprouvé le moindre besoin de s’en aller plus loin, plus haut ou plus ailleurs qu’en lui-même.
Un sage, un homme convaincu qu'il se retrouvera toujours partout où il veut aller.
Tant d'autres hommes encore voyagent partout sur des sommets immenses et ne contemplent à perte de vue que l'étendue d'eux même, de tout ce qu'ils sont et seront demain.
Se lève alors tout au fond de l’enfant témoin de leurs échanges, la ferveur du Grand Voyage Intérieur.

Un jour, une femme décide de fuir l'igloo familial pour échapper à son mari méchant. Dans sa fuite, elle tombe sur une famille qui la recueille. Mais elle est condamnée à rester avec cette mère et ses deux fils, car elle a découvert leur secret : ce sont des hommes-ours.
La femme et les ours blancs est un conte inuit du Groenland qui raconte la naissance de la constellation d'Orion. La mythologie inuite, propre aux peuples de l’Arctique, est riche en récits sur la survie et la cohabitation avec un environnement extrême. Les Inuits croient en des esprits de la nature, tel que Nanuq, l’esprit de l’ours polaire, vénéré pour sa force et sa sagesse. La présence de l’ours polaire est un signe de la santé de l’écosystème arctique et Nanuq est considéré comme un guide puissant lors de la chasse. Il est aussi un symbole de la capacité à survivre dans des conditions extrêmes.

Cette légende amérindienne de "Celle-qui-tisse-dans-l’air-des-arcs-en-ciel" raconte l’histoire d’une jeune femme avec des pouvoirs de guérison. À sa mort, pour pouvoir continuer de soigner les Hommes, elle se transforme en papillon. Telle serait l’origine des papillons sur Terre.
La vie comme une chenille rampe le long de la branche. Elle nous enveloppe dans un cocon pour permettre notre renaissance et nous nous envolons.

Il y aurait comme deux mondes dans l'unique monde des hommes. L'un est impatient et rêve de briller de milles feux et l'autre ressent et révèle en silence la beauté cachée des choses. Il est possible que l'un ait besoin de l'autre autant que l'autre a besoin de l'un. Et que oui, parfois ils se retrouvent unis, pour le meilleur, dans une fraternité fugace et essentielle. Dans l'art par exemple qui défit toutes les langues, les frontières et les dominations.

Ce conte invite à nous immiscer sous l'écorce sensible des arbres et à percevoir les manifestations ténues de l’intelligence végétale. Au cours de l’évolution, les arbres ont suivi leur propre histoire de manière parallèle à la nôtre. C’est donc un autre monde tout aussi riche et complexe que celui des hommes que Botma et Cédra nous invitent ici à appréhender.
Au commencement était l’arbre. Un allié précieux qui participe au bien-être, à la résilience et au réenchantement de notre environnement.
Pour Emanuele Cocia, philosophe italien et auteur de "La vie des plantes" : « Si c’est aux plantes qu’il faut demander ce qu’est le monde, c’est parce que ce sont elles qui "font monde" ».